la Nouvelle-Zélande bat largement l’Uruguay et file en quarts de finale

Avant le match opposant son ancienne équipe à la Nouvelle-Zélande, jeudi 5 octobre à Lyon, l’ex-capitaine de l’Uruguay Santiago Vilaseca se disait « un peu inquiet ». Le Sud-Américain avait, comme l’intégralité de la planète ovale, vu les All Blacks inscrire la semaine précédente presque cent points à l’Italie, une équipe évoluant pourtant dans le prestigieux Tournoi des six nations. De quoi trembler lorsqu’on pointe, comme l’Uruguay, à la 17e place du classement mondial.

La peur de Santiago Vilaseca était fondée : malgré une belle résistance en début de match, les Teros n’ont rien pu faire contre une Nouvelle-Zélande sérieuse et souvent irrésistible. Grâce à une victoire fleuve (73-0) construite à l’aide de onze essais, l’équipe emmenée par son capitaine, Sam Cane, s’est qualifiée sans surprise pour les quarts de finale de la compétition.

Les hommes en noir ont d’abord été bousculés par les Uruguayens : à la vingtième minute de la partie, les Teros n’avaient pas concédé un seul point. La semaine précédente et face au même adversaire, les Italiens en avaient alors déjà encaissé vingt et un.

L’Uruguay confirme ses qualités

Les Uruguayens ont même cru inscrire un essai sublime avant qu’il ne soit annulé pour un demi-orteil en touche. Ces vingt bonnes minutes ont confirmé les innombrables qualités des Teros ainsi que leur réputation d’équipe pénible à affronter.

Ils ont poussé le XV de France dans ses retranchements, beaucoup perturbé l’Italie et battu la Namibie : malgré leur élimination, les Uruguayens ont réussi leur Coupe du monde. « Nous pouvons être fiers de ce que nous avons fait. Nous n’avons rien à nous reprocher. Nous avons fait un grand Mondial » s’est félicité le capitaine Andres Vilaseca après la rencontre.

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A l’issue de ces vingt minutes de résistance, les Néo-Zélandais, nourris par les approximations sud-américaines, ont commencé à fissurer la défense de leur adversaire. Les hommes en noir ont peu à peu accéléré pour s’engouffrer dans les espaces qu’offrait la fatigue de l’équipe uruguayenne. Au fil de la seconde période, celle-ci était de plus en plus impuissante à faire refluer les vagues noires et le score enflait au tableau d’affichage.

Appliqués jusqu’à la dernière seconde de la 80e minute, les All Blacks ont évité les écueils qui guettent les équipes venant juste d’éparpiller dans les grandes largeurs un opposant de la trempe de l’Italie : la grosse tête et le relâchement.

Les quelques jeunes pousses qui découvraient l’ambiance des matchs de Coupe du monde au sein de l’équipe néo-zélandaise n’avaient pas à chercher bien loin pour trouver un exemple de sérieux et de régularité. Il portait ce soir la tunique floquée du numéro quatre : face à l’Uruguay, le deuxième ligne Samuel Whitelock n’a pas été le plus en vue, mais il a disputé son 150e match avec le maillot noir. Déjà devenu lors de la précédente rencontre le All Black le plus capé de l’histoire, devant la légende Richie McCaw, il est désormais aussi le rugbyman ayant disputé le plus de matchs de Coupe du monde.

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