la presse étrangère salue une équipe des Fidji capable de « battre n’importe qui »

« Les Flying Fijians mettent fin à soixante-neuf ans de disette face à l’Australie et conservent leurs espoirs dans la Coupe du monde de rugby », savoure le média en ligne Fiji Live. Dimanche 17 septembre, à Saint-Etienne, « dans un match à quitte ou double », les Fidjiens ont terrassé les Wallabies (22-15) pour s’offrir leur première victoire contre leurs voisins du Pacifique depuis 1954.

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Par la même occasion, poursuit le journaliste de Fiji Live Noa Biudole, ils se relancent dans leur course à la qualification pour les quarts de finale du Mondial français, malgré leur défaite inaugurale contre le Pays de Galles, le 10 septembre (32-26).

En Australie, The Sydney Morning Herald adresse ses « plus vives félicitations » aux « puissants Fidjiens », qui infligent aux Australiens « une humiliation historique ». « C’est un excellent résultat pour le rugby mondial », savoure le chroniqueur du quotidien de centre gauche, Peter FitzSimons. « La victoire fidjienne contre l’Angleterre, il y a un mois, n’était pas un hasard », insiste le journaliste, qui estime que « les Coupes du monde ne sont plus l’affaire des équipes du Tournoi des six Nations, plus l’Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande et l’Australie » : « Au sommet de leur art, vous avez la sensation que les Fidji peuvent battre n’importe qui. »

Selon Peter FitzSimons, les deux équipes opposées dimanche sur la pelouse du stade Geoffroy-Guichard ne pratiquaient tout bonnement pas le même sport : « Alors que les Wallabies développaient simplement un rugby très banal, les Fidjiens offraient tout à fait autre chose. Ils passaient souvent au rugby à sept, se soutenant constamment les uns les autres et couvrant de manière extraordinaire le terrain (…). Parfois, ils jouaient au basket-ball, se transmettant le ballon avec une dextérité aveuglante. (…) En ce qui concerne les duels au pied, ils semblaient envoyer le ballon trois ou quatre mètres plus loin [que leurs adversaires]. »

« La prestation lamentable des Wallabies »

Les Wallabies ont été neutralisés, enchaîne le quotidien The Fiji Times. Chaque fois que les Australiens s’approchaient de la zone des 22 mètres fidjienne, le centre Josua Tuisova, élu homme du match, « parvenait à s’emparer du ballon et à sauver son équipe ».

Et même si « la pression était à son comble à l’approche des dix dernières minutes », retrace Fiji Live, les joueurs du sélectionneur Simon Raiwalui – né en Nouvelle-Zélande et bien connu du rugby français après ses expériences de joueur et d’entraîneur au Racing 92, au Stade français et à Biarritz – sont parvenus à contenir les ultimes assauts australiens.

« L’indiscipline des Wallabies s’est avérée coûteuse, pointe également le site spécialisé The Roar. Une semaine après avoir récolté sept pénalités lors de leur première victoire contre la Géorgie [35-15, au Stade de France], les Wallabies ont concédé 18 pénalités. Aucune équipe internationale ne gagne avec un bilan pareil. »

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« En fin de compte », résume The Sydney Morning Herald, le succès des Fidjiens s’est construit « sur deux choses : la formidable vaillance avec laquelle ils ont joué et – ne tournons pas autour du pot – la prestation lamentable des Wallabies ».

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Un état de fait reconnu en conférence de presse d’après match par le sélectionneur de l’Australie, Eddie Jones, qui a accepté les critiques des supporteurs présents à Saint-Etienne. « Ils devraient me jeter des baguettes et des croissants. C’est tout ce que je mérite », a-t-il commenté, selon des propos relayés par le média néo-zélandais Stuff.

Les Wallabies s’en remettent désormais à leur « respirateur artificiel », s’alarme The Roar : ils disputeront un match couperet contre le Pays de Galles, dimanche 24 septembre.

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