Ils avaient quitté le Stade de France vaincus au terme d’un bras de fer de haut vol face à l’Irlande, une semaine plus tôt. Dimanche 1er octobre à Marseille, les Springboks ont repris leur marche en avant, et quasiment validé leur ticket pour les quarts de finale de la Coupe du monde 2023. Larges vainqueurs de vaillants Tongiens (49-18), les coéquipiers du capitaine Siya Kolisi disputeront les phases finales de la compétition – peut-être face à la France si les Bleus s’imposent vendredi contre l’Italie – si l’Ecosse ne l’emporte pas de plus de 20 points, le week-end prochain, face à l’Irlande.
Battus lors de leurs deux premiers matchs du tournoi (face à l’Irlande puis l’Ecosse), les Tongas ont joué sans baisser les yeux face aux champions du monde. Loin d’esquiver l’épreuve de force, les puissants joueurs du Pacifique ont mis à mal la défense sud-africaine – largement remaniée – pendant le premier quart d’heure, faisant le siège de la ligne d’essai. Mais au bout de vingt et une minutes de jeu, ce sont les hommes de Jacques Nienaber qui faisaient la course en tête (14-3). Deux essais, par Cobus Reinach et Canan Moodie, exploitant à chaque fois une faille de la défense tongienne. Et deux transformations, signées Handré Pollard.
A 29 ans, le demi d’ouverture a célébré dimanche sa 63e sélection sous le maillot des Springboks. Et son entrée en lice dans sa troisième Coupe du monde. Non sélectionné pour la compétition en raison d’une blessure persistante au mollet, Handré Pollard a été rappelé sous le maillot de la nation arc-en-ciel à la suite de la blessure de Malcolm Marx en début de compétition. Un demi d’ouverture pour remplacer un talonneur, et un changement opportun imposé par les performances peu reluisantes des botteurs des Springboks aux tirs au but. Avec seulement 50 % de réussite lors des trois premiers matchs du tournoi (10/20), et un piteux 1/5 face à l’Irlande – qui a précipité leur défaite –, les buteurs sud-africains n’étaient pas au niveau de l’équipe championne du monde.
Les Boks à 100 % au pied
Quand bien même il s’est attaché, une conférence de presse après l’autre, à minimiser le problème, le sélectionneur sud-africain Jacques Nienaber n’a pas hésité à aligner le revenant face aux Tonga, bien que le demi d’ouverture n’ait que quelques minutes de jeu (avec son club de Leicester, en Angleterre) dans les jambes. « Je vais être réaliste. Après avoir joué 30 minutes en [Angleterre], il y a quelques semaines, disputer un match en Coupe du monde, c’est un grand saut », soufflait Handré Pollard avant la rencontre.
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