le conflit israélo-palestinien pourrait peser sur les Jeux olympiques

le conflit israélo-palestinien pourrait peser sur les Jeux olympiques

Et si le conflit israélo-palestinien faisait une brutale irruption dans l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ? Le Comité d’organisation de Paris 2024 assure qu’il ne s’agit pas (encore ?) d’un sujet, et réaffirme son obsession de « garantir la sécurité des athlètes » en cas de menace dans moins de dix mois. Du côté du ministère de l’intérieur, on ne souhaite pas faire de commentaire.

Pourtant, ce que cela pourrait impliquer, en particulier pour la cérémonie d’ouverture, doit être envisagé dès à présent. « Si aujourd’hui quelqu’un vous dit officiellement qu’il n’y a pas de menace sur Paris 2024, c’est un incompétent », résume un bon connaisseur du dossier. « Voilà un problème de plus pour Paris 2024 », relève Jean-Baptiste Guégan, auteur de plusieurs ouvrages sur la géopolitique du sport.

Ce sujet de la cérémonie d’ouverture était déjà hautement sensible, car il s’agira de faire défiler, le 26 juillet 2024, les délégations d’athlètes sur la Seine et d’accueillir près d’un demi-million de spectateurs sur les quais du fleuve. Ce qui donne pas mal de cheveux blancs aux responsables publics, qui devront assurer la sécurité de cette parade. Alors, si l’on y ajoute un contexte international rendu très inflammable par un conflit qui s’annonce long et meurtrier…

Le comité olympique israélien – il n’est pas le seul – ne s’est jamais montré très enthousiaste à l’idée d’un défilé fluvial potentiellement ouvert à tous les risques terroristes. Il avait tout de même tenu à rassurer officiellement fin août, et à dissiper les doutes sur sa participation, en précisant, « sans équivoque », « faire confiance aux services de sécurité français pour la sécurité de notre délégation ».

Nul doute que le Mossad, plus que jamais sur les dents face à un risque accru, sera encore plus étroitement associé, comme les services secrets américains, aux préparatifs des Français. Sans jouer les oiseaux de mauvais augure, le spectre de Munich 1972 n’est jamais bien loin dès qu’il s’agit d’Israël.

« Le précipité des relations internationales »

La cérémonie d’ouverture n’est cependant pas le seul terrain où le conflit israélo-palestinien pourrait s’exporter pendant les Jeux. Comment les 10 500 athlètes du village olympique, véritable tour de Babel, pourraient-ils rester sourds et aveugles aux convulsions du monde ? Que se passera-t-il si un olympien d’un pays dont le gouvernement soutient le Hamas refusait de concourir contre un Israélien ?

Si la délégation ou un athlète de l’Etat hébreu venaient à être conspués ? Si le drapeau venait à être brûlé sur les quais de Seine ou au Stade de France, en Seine-Saint-Denis ? La question palestinienne a toujours fait l’objet d’âpres débats dans la société française.

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By Eduardo Carmona

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