La rencontre entre Newcastle et le Paris Saint-Germain (PSG), mercredi 4 octobre, présentait d’étranges similitudes avec l’affrontement entre Lens et Arsenal, la veille. Comme le stade Bollaert-Delelis de Lens, le St James’ Park n’avait plus entendu résonner l’hymne de la Ligue des champions dans ses travées depuis plus de vingt ans (défaite 2-0 face à Barcelone, le 19 mars 2003). Comme les supporteurs sang et or en France, la « Toon Army » – surnom donné aux fans de Newcastle –, est réputée pour mettre l’une des meilleures ambiances d’Angleterre dans son enceinte.
Et comme les joueurs lensois, après avoir réalisé un début de saison en dents de scie, les Magpies s’étaient parfaitement repris ces dernières semaines avant d’affronter un cador européen pour la deuxième journée de la phase de groupes de C1. Les Anglais se sont notamment imposés 8-0 sur la pelouse de Sheffield en championnat – la plus large victoire à l’extérieur du club –, le 24 septembre, et ont éliminé Manchester City de la League Cup (1-0), trois jours plus tard.
Malheureusement pour le PSG, Newcastle a connu la même issue victorieuse que les Artésiens la veille (victoire 2-1 face aux Gunners). Les Parisiens ne sont jamais parvenus à contenir l’armada offensive anglaise (4-1), fortement soutenue par 52 000 spectateurs déchaînés.
« Les matchs de ce type sont difficiles à vivre pour les entraîneurs, a expliqué le coach espagnol du Paris Saint-Germain après la rencontre, au micro de Canal+. En début de match, notre attitude était très bonne. On résistait bien à leur pressing, on s’est créé la première occasion avec Ousmane Dembélé. Je trouve que le résultat est un peu injuste. Mais en face de nous, c’était Newcastle, ils ont très bien joué, mais je trouve ce résultat excessif. »
Luis Enrique craignait, déjà avant la rencontre, Bruno Guimaraes et ses partenaires. « C’est une équipe qui travaille bien quand elle a le ballon, et presse bien quand elle ne l’a pas. Newcastle est l’équipe du quatrième chapeau que personne ne voulait affronter », racontait celui qui a marqué à Newcastle en 1997 avec le maillot de Barcelone.
Un pressing anglais dévastateur
Contrairement aux joueurs de Dortmund lors de la première journée de LDC (victoire 2-0 du PSG), les Anglais n’ont pas laissé aux Parisiens la possibilité de mettre en place leur style de jeu basé sur la possession. Ce pressing haut sur le terrain, imposé dès le début de la rencontre, a permis à Miguel Almiron d’ouvrir la marque pour son équipe (1-0, 16e). Le milieu paraguayen a bénéficié d’une erreur de relance du défenseur brésilien Marquinhos, qui n’avait pas souhaité allonger son ballon face au pressing des Magpies.
Au grand dam du Paris Saint-Germain, la hargne des joueurs de Newcastle est loin de s’être calmée après leur premier but. Vingt minutes plus tard, le latéral gauche de près de 2 mètres Dan Burn faisait le break en propulsant un ballon dans les filets de Gianluigi Donnarumma d’une tête rageuse (2-0, 38e). Mécontents, les Parisiens réclamaient une main dans le cafouillage précédant le but des Anglais et même une « poussette » de Dan Burn sur le défenseur du PSG Milan Skriniar. Bien que clivant, ce but venait mettre en lumière une première période très faible des Parisiens, dangereux uniquement sur une reprise de volée d’Ousmane Dembélé à la 4e minute de jeu.
Au retour des vestiaires, l’équipe de la capitale entamait la seconde période comme elle avait fini la première : avec des erreurs défensives, des milieux dominés dans les duels et des attaquants dispensés de tout retour défensif. Les Magpies ne se faisaient pas prier pour en profiter et creuser encore l’écart, par l’intermédiaire de Sean Longstaff (3-0, 49e).
Kylian Mbappé transparent
En difficulté depuis le début du match, Lucas Hernandez, parfaitement servi par Warren Zaïre-Emery, permettait au PSG de conserver un infime espoir juste avant l’heure de jeu (3-1, 56e). La subtile tête du défenseur français venait mettre fin à une série de cinq matchs sans encaisser de but pour les Anglais.
Mais, à l’image d’un Kylian Mbappé invisible pendant l’entièreté du match – l’attaquant français a frappé une seule fois au but à la 84e minute de jeu –, les Parisiens n’ont plus jamais réussi à inquiéter réellement Nick Pope. Même lorsqu’ils se sont installés dans le camp des Anglais en fin de partie, ils ont été trop brouillons pour faire trembler le St James’ Park. Et c’est au contraire le défenseur suisse Fabian Schär qui a inscrit un dernier but pour les Magpies dans le temps additionnel (4-1, 90e). Une réalisation venue conclure la « nuit magique » souhaitée par l’entraîneur Eddie Howe la veille du match.
« On a fait beaucoup d’erreurs, a expliqué Warren Zaïre-Emery, le jeune milieu de terrain du PSG, après la rencontre, au micro de Canal+. Ils ont joué avec leurs qualités. Ils sont venus nous chercher très haut. On va regarder les erreurs qu’on a faites pour s’améliorer et devenir l’équipe la plus forte possible. »
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Avec cette défaite, le Paris Saint-Germain est deuxième du groupe F (3 points), derrière leur adversaire du jour (4 points). Ils devancent l’AC Milan (2 points) et Dortmund (1 point), qui se sont tenus en échec mercredi soir (0-0). Les Parisiens tenteront de rebondir en Ligue des champions contre l’AC Milan mercredi 25 octobre, au Parc des Princes. Le portier milanais Mike Maignan, gardien de l’équipe de France et ancien joueur du PSG, sera présent pour s’y opposer.