La semaine a salement commencé pour le XV de France. Lundi 14 août, on apprenait qu’un ligament du genou gauche de Romain Ntamack, chef d’orchestre des Bleus du rugby, avait eu le mauvais goût de rompre lors de la victoire face à l’Ecosse, trois jours plus tôt. Et ce n’était pas la seule tuile de ce lundi noir : l’encadrement de la sélection annonçait, dans la foulée, la mise sur le flanc de Cyril Baille, poutre de la mêlée tricolore, pour plusieurs semaines, la faute à une déchirure au mollet.
Un double coup de massue : Cyril Baille manquera plusieurs matchs de la Coupe du monde à domicile (8 septembre au 28 octobre) – dont l’un de ses moments phares, le choc contre la Nouvelle-Zélande en ouverture du tournoi, quand Romain Ntamack, lui, devra se contenter de regarder la compétition depuis son canapé.
Pour les joueurs encore intacts, il a bien fallu digérer cette « gifle monumentale », comme l’a appelée l’entraîneur du XV de France, Fabien Galthié, et se remettre au travail. Car cette semaine mal embarquée doit s’achever samedi 19 août par le troisième match de préparation avant le Mondial, à Nantes, face aux îles Fidji (21 heures).
C’est un sacré morceau qui attend les Bleus. Pour s’en convaincre, il suffit de se pencher sur les attaquants couchés sur la feuille de match par le coach des Flying Fijians, Simon Raiwalui. Même en l’absence de Josua Tuisova, le mastodonte supersonique en partance pour le Racing 92, blessé, on y trouve parmi les flèches les plus acérées de la planète. Semi Radradra, le fringant acrobate qui jouera cette saison à Lyon, accompagnera en attaque Jiuta Wainiqolo, Iosefo Masi, Sireli Maqala et Vinaya Habosi, tous médaillés d’or de rugby à sept aux derniers Jeux olympiques. Ce n’est pas pour rien que lors de l’annonce de la composition de son équipe, Fabien Galthié anticipait « un match parfait pour repartir au combat, contre les meilleurs attaquants du monde ».
« On va avoir la guerre » reconnaissait, en milieu de semaine, Maxime Lucu, qui sera samedi titulaire au poste de demi de mêlée. « On sait que le moindre ballon perdu peut finir avec un essai de cent mètres. Il faudra être structuré dans notre jeu, jouer patiemment, et éviter de perdre 17 ballons comme on l’a fait à Saint-Etienne [contre l’Ecosse], sinon ça fera beaucoup de points au compteur à la fin », analysait le Bordelais. D’autant que les Fidjiens ont fait forte impression lors de leurs précédentes rencontres de préparation, avec trois victoires.
Une épreuve pour la défense bleue
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