Il y a des défaites qui s’impriment dans la rétine et vous réveillent la nuit, telle la finale de la dernière Coupe du monde. Et puis il y en a d’autres, moins dramatiques, plus faciles à digérer. Le revers 2-1 de l’équipe de France de football, mardi 12 septembre, se classe dans la deuxième catégorie. A Dortmund, en Allemagne, les Bleus ont perdu pour la première fois de l’année 2023 au terme d’une rencontre, certes, prestigieuse sur le papier, mais sans enjeu. Ce match amical se prêtait à une revue d’effectif.
Ainsi, Didier Deschamps a opéré six changements dans le onze de départ par rapport à l’équipe alignée face à l’Irlande (victoire 2-0), jeudi dernier, au Parc des Princes. « Voir d’autres joueurs pour les prochaines échéances, c’est important », expliquait-il mardi soir au micro de TF1. Suivez son regard vers l’Euro (du 14 juin au 14 juillet 2024), une compétition qui se déroulera… en Allemagne.
Les habituels titulaires Kylian Mbappé et Dayot Upamecano ont passé la soirée sur le banc, William Saliba et Jean-Clair Todibo composaient une défense centrale inédite, quand Randal Kolo Muani faisait son retour en attaque aux côtés d’Antoine Griezmann, le pilier que le sélectionneur ne remplace jamais. Le joueur de l’Atlético de Madrid honorait sa 123e sélection et surtout son 80e match de rang chez les Bleus !
Face aux Allemands, « Grizou » a connu la victoire à l’Euro 2020, la joie en demi-finale de l’Euro 2016 et la peine en quart de finale de la Coupe du monde 2014. A l’époque, la Nationalmannschaft semblait intouchable. Depuis, cette suprématie a volé en éclat. Après leurs éliminations dès le premier tour des éditions du Mondial en Russie et au Qatar, les supporteurs allemands comptaient sur l’ancien entraîneur du Bayern Munich, Hansi Flick, pour retrouver une grande équipe à domicile l’été prochain.
Electrochoc
Las, suite à une série de mauvais résultats dont une gifle 4-1 infligée par le Japon samedi dernier, le sélectionneur a été limogé de son poste dimanche, remplacé temporairement par Rudi Voller en attendant que la fédération trouve un successeur. Dans sa riche histoire, jamais l’Allemagne n’avait évincé un sélectionneur. C’est dire la teneur de la crise sportive actuelle.
En football, les électrochocs sont des remèdes qui font souvent leurs preuves à court terme. Ce mardi, une Allemagne bien plus déterminée a trouvé la faille dès sa deuxième incursion dans la surface française. Si le centre de Benjamin Henrichs n’était pas un cadeau, Thomas Müller a contrôlé le ballon du ventre avant d’enchaîner par une frappe à bout portant (1-0, 4e) et de serrer un poing rageur.
Il vous reste 57.52% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.