Vingt-deux ans ont passé, mais la mémoire des événements traumatiques est toujours aussi vive, pour les proches des victimes comme la nation américaine. Les Etats-Unis ont commencé, lundi 11 septembre, à rendre hommage aux 3 000 personnes tuées lors des attentats les plus meurtriers de l’histoire, le 11 septembre 2001, au cours d’attaques perpétrées par Al-Qaida à New York, près de Washington et en Pennsylvanie.
Lundi matin, la vice-présidente américaine, Kamala Harris, ainsi que l’actuel maire de New York, Eric Adams, et les anciens édiles de la ville se sont réunis avec une foule près de l’imposant musée mémorial de Manhattan. Ils ont observé des minutes de silence, marquant les moments exacts où quatre avions piratés par des commandos islamistes s’étaient écrasés, et où les deux tours du World Trade Center (WTC) s’étaient effondrées.
Le président Joe Biden doit, lui, s’exprimer dans l’après-midi lors d’une escale à Anchorage, en Alaska, de retour d’un voyage au Vietnam.
Au total 2 977 morts et près de 6 300 blessés
Comme chaque 11-Septembre, les noms des 2 753 personnes mortes dans les tours jumelles ont été prononcés durant trois ou quatre heures par des membres de leur famille, dont des adolescents qui n’étaient pas nés lors des attentats.
« J’aurais souhaité vraiment te connaître. Tu manques à chacun d’entre nous dans la famille. Nous n’oublierons jamais », a ainsi témoigné le petit-fils du pompier Allan Tarasiewicz, tué, parmi 342 autres soldats du feu, en intervenant dans les tours du WTC.
Au Pentagone, tout près de la capitale fédérale de Washington où un commando d’Al-Qaida a précipité un avion de ligne sur une partie du bâtiment du ministère de la défense, la marine a fait retentir la sirène d’un navire pour honorer la mémoire des 184 personnes tuées. De même en Pennsylvanie, des sirènes ont sonné pour le crash d’un quatrième avion qui a tué 40 passagers et membres d’équipage.
« Le 11 septembre [2001] a fait de l’Amérique une nation en guerre et des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées pour servir en uniforme notre pays », a lancé le ministre de la défense, Lloyd Austin, faisant allusion aux deux guerres d’Afghanistan et d’Irak, déclenchées en octobre 2001 et mars 2003 par le président George W. Bush.
Les attentats du 11 septembre 2001 ont fait au total 2 977 morts et près de 6 300 blessés selon un bilan officiel. Une femme et un homme tués dans les tours jumelles ont pu être identifiés grâce à leur ADN, a annoncé vendredi la médecine légale de New York, ce qui porte à 1 649 le nombre de personnes identifiées mortes dans les tours.