Malgré leur victoire face à la Géorgie, samedi, à Bordeaux (17-12), les Fidji, deuxièmes de la poule C, devront attendre leur dernier match contre le Portugal, le 8 octobre, pour être mathématiquement assurés de se qualifier pour les quarts de finale, une performance qu’ils ont déjà réalisée lors des Coupes du monde 1987 et 2007.
Après leur courte défaite face aux Gallois (32-26) et leur succès de prestige contre les Australiens (22-15), les « Flying Fijians » ont souffert samedi. La faute à leurs adversaires, puisque pour le meilleur, puis pour le pire, la Géorgie a choisi de jouer un rugby surprenant, éloigné de son identité.
En première période, aussi virevoltant qu’appliqué, le XV du Caucase a fait montre de sa nouvelle panoplie technique, à l’instar des pénalités savamment passées par Luka Matkava (5e) et l’insaisissable Davit Niniashvili (19e, 31e). A la mi-temps, les Géorgiens menaient 9 à 0, et rien ne laissait présager leur élimination quelques minutes plus tard.
« Nous aimons maintenir la balle en vie »
En effet, au retour des vestiaires, les « Flying Fijians » ont proposé un jeu bien plus tranchant et inspiré. Le capitaine Josua Tuisova a inscrit le premier essai fidjien en bord de touche (7-9, 51e), malgré l’infériorité numérique de son équipe, consécutive au carton jaune de Semi Radradra (42e).
Sonnant la révolte, les Fidjiens basculaient ensuite en tête pour la première fois, grâce à une pénalité assurée par Frank Lomani (10-9, 64e). A peine quatre minutes plus tard, le trois-quarts Viunaya Habosi concrétisait le temps fort des Îliens par un nouvel essai salvateur (17-9, après transformation, 68e).
A l’origine de ce retournement : le Rochelais Levani Botia, redoutable sur ses percussions et impliqué dans la majorité des incursions fidjiennes. « Je suis très fier des garçons. Nous avons eu des difficultés en première mi-temps. Nous avons gâché des occasions, mais heureusement les garçons sont revenus en deuxième période, assurait le troisième ligne au micro de la BBC. Il y a une chose importante à savoir, c’est que nous aimons maintenir la balle en vie. »
L’Australie n’a plus son destin en main
Si les Fidjiens ont dominé la bataille des rucks, leur copie finale n’en reste pas moins brouillonne. Jamais sereins, les hommes du Pacifique peuvent regretter d’être passé à côté d’un bonus offensif synonyme de qualification automatique pour les quarts de finale.
Deuxièmes du groupe C avec 10 points derrière le Pays de Galles, les partenaires de Josua Tuisova doivent encore récolter au moins un point face au Portugal, le 8 octobre, pour se qualifier à coup sûr pour la suite du tournoi. Sauf scénario catastrophe pour les Fidji, l’Australie – troisième avec 6 points – devrait donc plier bagage dès la phase de poules d’une Coupe du monde pour la première fois de son histoire.
La Géorgie affrontera quant à elle le XV du Poireau le 7 octobre, avec pour objectif d’accrocher une potentielle troisième place, synonyme de qualification à la Coupe du monde 2027. « Je suis fier de mon équipe, assurait après la rencontre Mikheil Nariashvili, pilier et capitaine de la Géorgie. Malheureusement, ça n’a pas suffi. Félicitations aux Fidji, qui ont réalisé un bon match. Nous allons continuer à nous battre et je suis sûr que tous les joueurs sur le terrain montreront le meilleur visage de ce pays. »