Nouvelle concession ? Cession ? La décision sur l’avenir du Stade de France sera prise par l’Etat « à la fin de l’année 2024 », au terme d’une procédure qui verra « les premières offres des candidats admis dans la phase » de consultation être « rendues en janvier » 2024, a déclaré la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, mercredi 25 octobre devant les sénateurs.
Le contrat de concession actuel du Stade de France prendra fin en juillet 2025. Le gouvernement a lancé, en mars un double appel d’offres : l’un s’adresse à des acheteurs potentiels de l’enceinte de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), l’autre aux entreprises intéressées par une concession pour l’exploitation de ce stade, qui accueille manifestations sportives et culturelles depuis 1998.
« Deux principes »
Mme Oudéa-Castéra a rappelé, devant les sénateurs de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication à qui elle présentait le projet de budget du sport pour 2024, que le gouvernement instruit ce dossier avec « deux principes » : préserver la vocation sportive du stade et préserver les intérêts économiques et financiers de l’Etat.
« Le dossier de consultation a posé un certain nombre de critères, notamment un critère d’avantage économique global pour l’Etat de l’une ou l’autre formule, ainsi qu’un critère relatif à l’amélioration de la qualité d’accueil et de l’attractivité du stade dans son territoire en Seine-Saint-Denis », a rappelé la ministre, tout en ajoutant qu’une fois les offres déposées, en janvier, « les discussions se poursuivront ensuite tout au long de l’année 2024 ».
Mme Oudéa-Castéra n’a évoqué ni le nombre de candidats intéressés par l’une ou l’autre des deux formules proposées, ni leurs identités.
Seul le fonds qatari QSI (Qatar Sports Investments), propriétaire du PSG, en conflit avec la mairie de Paris à propos du Parc des Princes, s’est quasi officiellement manifesté. Il avait déposé une demande de consultation pour le rachat, même si son option première est de rester au Parc des Princes.
Le consortium Vinci-Bouygues, concessionnaire depuis 1995, a demandé un accès aux deux appels d’offres, selon plusieurs médias. En juillet, l’Equipe avait également expliqué que deux groupements avaient aussi été retenus dans cette première phase de consultation : un groupement français intéressé par le rachat et un autre mené par la société GL Events avec Paris Entertainment Company.
Les fédérations françaises de football (FFF) et de rugby, qui considèrent les contrats les liant au gestionnaire actuel trop défavorables, pourraient s’associer à un projet dans un deuxième temps. Le nouveau président de la FFF, Philippe Diallo avait expliqué, en avril, « qu’il n’y a pas de solution viable sans que les deux grandes fédérations de football et de rugby ne s’inscrivent d’une manière ou d’une autre dans ces projets ».