Lionel Messi, encore et toujours

Lionel Messi, encore et toujours

Chaque année, quelques semaines avant la cérémonie officielle de remise du Ballon d’or, la rumeur enfle. Des journalistes de France Football, partenaire du trophée, auraient été aperçus, dit-on, rendant visite à tel joueur, qui serait donc le prochain lauréat du prix. 2023 n’a pas fait exception. Cette fois, les envoyés spéciaux du magazine auraient été repérés en Floride, où Lionel Messi est installé depuis son départ du Paris Saint-Germain (PSG), en juillet.

Difficile, donc, de feindre la surprise, quand, lundi 30 octobre à 22 h 30, David Beckham – par ailleurs propriétaire de l’Inter Miami où évolue désormais l’Argentin – a ouvert l’enveloppe, et prononcé le nom de l’attaquant depuis la scène du Théâtre du Châtelet.

La séquence a des airs de déjà-vu pour le public présent dans la salle parisienne, comme pour les téléspectateurs suivant la retransmission de la cérémonie. Et pour cause : c’est la huitième fois depuis 2009 que la Pulga (la « puce ») reçoit la prestigieuse récompense individuelle, qui couronne le meilleur footballeur de l’année. Au point que Pep Guardiola, le coach de Manchester City, qui fut son entraîneur au FC Barcelone pendant de longues années, s’en est amusé, il y a quelques jours, en conférence de presse : « Le Ballon d’or devait avoir deux sections. Une pour Messi, et après on regarde pour les autres. »

Les autres, à commencer par Erling Haaland, que l’entraîneur espagnol dirige actuellement chez les Citizens. Le Norvégien de 23 ans était le principal concurrent du Sud-Américain. Auteur d’une saison éblouissante, il peut se targuer d’avoir réalisé un triplé avec son club : championnat, Coupe d’Angleterre et Ligue des champions. Seul le voisin rouge, United, avait réussi le même exploit, il y a près de vingt-cinq ans. Mais, pour le jury du Ballon d’or, cet empilement de trophées n’était pas suffisant pour dépasser Messi.

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Qu’importe, donc, si Erling Haaland a marqué 52 buts en 53 matchs, toutes compétitions confondues, pour sa première année sous les couleurs mancuniennes. Qu’importe, aussi, s’il a terminé meilleur buteur de la Premier League (36 buts en 35 matchs), de la Ligue des champions (12 buts en 11 matchs) et qu’il ait été désigné meilleur joueur de l’Union européenne des associations de football, le 31 août.

Ce lundi, l’attaquant norvégien a dû se contenter de la deuxième place – et du trophée Gerd Müller du meilleur buteur. Kylian Mbappé – sixième l’an passé –, se classe, cette fois, troisième des votes. Le Français, meilleur buteur d’un Mondial au Qatar dont les Bleus ont terminé deuxièmes, a notamment pâti de la saison médiocre de son club, le PSG.

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By Eduardo Carmona

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