Ce sera son troisième et dernier mandat à la tête de la fédération internationale d’athlétisme, World athletics. Sebastian Coe a été réélu, jeudi 16 août, au poste de président de l’instance, pour quatre années supplémentaires, lors du 54e congrès de cette dernière, à Budapest.
Le Britannique de 66 ans se présentait sans opposant à sa reconduction, qui intervient à deux jours du début des Championnats du monde dans la capitale hongroise. Selon les statuts de World Athletics, il ne pourra pas briguer de quatrième mandat.
Le double champion olympique du 1 500 m (1980, 1984), ex-député conservateur britannique et patron des Jeux de Londres 2012, avait récupéré, en 2015, une fédération internationale d’athlétisme gangrenée par la corruption notamment de l’ex-président Lamine Diack.
« Mes quatre premières années ont été dédiées à ce que le navire ne coule pas. Nous étions dans une très mauvaise posture, a rappelé M. Coe. Les quatre suivantes ont été dédiées à la Russie [cible d’une suspension de sept ans pour dopage], à protéger la catégorie féminine [avec un règlement controversé sur les athlètes présentant des différences de développement sexuel] et à mettre en valeur les meetings. Les quatre prochaines, je vais me concentrer sur le futur de notre sport pour les trente, quarante prochaines années. » Et d’ajouter : « Je veux me concentrer sur l’essence des compétitions, les rendre intéressantes, attendues, bien rythmées et qu’elles plaisent à la jeunesse. »
Position « très claire » sur l’Ukraine
Ses deux premiers mandats ont été marqués par la création en 2017 de l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU), chargée notamment de la lutte antidopage, et par son intransigeance envers la Russie, d’abord suspendue pour un scandale de dopage et, depuis 2022, pour l’invasion de l’Ukraine.
Sebastian Coe a de nouveau jugé « très improbable », jeudi, la présence d’athlètes russes et biélorusses aux Jeux de Paris en 2024, restant sur une position ferme malgré l’ouverture demandée par le Comité international olympique.
« Je continue de suivre les évènements en Ukraine, avec un groupe de travail dédié. Notre position avec le Conseil est très claire, pour des raisons d’intégrité des compétitions. Je serais très surpris que le nouveau Conseil [élu jeudi] change de position », a-t-il insisté en conférence de presse après le congrès de World athletics.
Les Championnats du monde débutent samedi à Budapest. Comme ce fut le cas l’an dernier à Eugene (Oregon) aucun Russe ou Biélorusse n’y prendra part.