Un cyclone frappe le sud du Brésil et fait au moins 21 morts

L’Etat de Rio Grande do Sul, dans le sud du Brésil, a été frappé par un cyclone, a annoncé mardi 5 septembre Eduardo Leite, le gouverneur de l’Etat. « Malheureusement, j’ai reçu l’information que quinze corps ont été retrouvés dans la commune de Muçum, ce qui porte le bilan à vingt et un morts », a-t-il déclaré en conférence de presse, déplorant « le pire bilan pour un événement climatique » dans sa région.

En juin, un autre cyclone avait fait seize morts dans ce même Etat situé à la frontière avec l’Uruguay et l’Argentine. Le gouverneur a précisé que plusieurs dizaines de pompiers avaient été mobilisés et que « plusieurs centaines de personnes » avaient été secourues. Des hélicoptères ont été utilisés pour évacuer des habitants isolés, certaines routes étant totalement inutilisables en raison des inondations.

Plus de 25 000 personnes d’une soixantaine de villes ont été affectées par les pluies diluviennes, qui ont provoqué « des glissements de terrain et des inondations », ont expliqué les autorités locales dans un communiqué.

Plus de 300 millimètres de pluie

Selon Wolnei Wollf Barreiros, secrétaire de la défense civile du Rio Grande do Sul, plus de 300 millimètres de pluie sont tombés dans cet Etat ces dernières vingt-quatre heures. Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a exprimé sa « solidarité » envers les victimes et a assuré que le gouvernement fédéral « était prêt à venir en aide » au Rio Grande do Sul.

Le Brésil a été frappé au cours des dernières années par des intempéries meurtrières, dont les liens avec le changement climatique ne sont pas écartés par les experts. Les effets sont d’autant plus dévastateurs dans un contexte d’urbanisation incontrôlée, de nombreuses populations pauvres habitent des logements précaires à flanc de colline.

Au moins soixante-cinq personnes ont péri en février dans des inondations et glissements de terrain provoqués par des pluies torrentielles dans l’Etat de Sao Paulo. Environ 9,5 millions des 203 millions d’habitants du Brésil vivent en zones à risque d’inondations ou de glissements de terrain.

Le Monde avec AFP

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