Le suspense n’a guère duré. Un mois après le début de la Coupe du monde de rugby dans l’Hexagone, le XV de France a validé, vendredi 6 octobre à Décines-Charpieu (Rhône), dans la banlieue lyonnaise, son ticket pour les quarts de finale, en infligeant une leçon à l’équipe d’Italie (60-7). A moins d’un invraisemblable retournement de situation dans le groupe B, les partenaires de l’ailier Damian Penaud, une nouvelle fois intenable, affronteront les tenants du titre sud-africains, dimanche 15 octobre (21 heures) au Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), pour une place dans le dernier carré. « Clairement, une finale nous attend », a soufflé Fabien Galthié après la rencontre, en pensant à cette confrontation.
Dans la semaine, le sélectionneur français avait averti sur la « réaction très forte » attendue des Italiens, « une équipe latine blessée » par la déroute subie face aux All Blacks (17-96). Mais ses troupes n’ont pas perdu leur latin dans la capitale des Gaules ; elles ont au contraire attaqué le match avec l’intention de ne pas laisser le moindre espoir aux Transalpins.
« On avait regardé ce qu’avaient fait les Blacks face à eux, a dévoilé l’arrière Thomas Ramos. Ils avaient énormément tenu le ballon pendant les vingt premières minutes et leur avaient fait mal. On s’est dit que ça serait bien de faire de même. » Et deux minutes ne s’étaient pas écoulées que Damian Penaud inscrivait le premier des huit essais français, à la suite d’un travail de sape des avants tricolores.
« On les a martelés devant, et derrière, on a pu jouer avec les gazelles qu’on a », a imagé le demi de mêlée Maxime Lucu, remplaçant d’Antoine Dupont à la suite de la blessure à la pommette du capitaine tricolore face à la Namibie.
Sous les yeux de ce dernier, dont le retour est espéré pour les quarts de finale, en moins d’une demi-heure, la messe était dite : Louis Bielle-Biarrey ayant imité son homologue de l’aile opposée (13e), suivi de l’arrière Thomas Ramos (22e). « Ça s’est passé vite, le match a été “tué” après vingt minutes », a savouré Fabien Galthié, mettant en avant « une volonté d’attaquer le match avec tout ce qu’on pouvait faire de mieux ». Consciencieux et méticuleux, les joueurs français ont récité leur partition, comme déterminés à montrer qu’ils avaient plus d’un tour dans leur sac.
« C’est dur à accepter, mais simple à comprendre »
Encensés pour leur jeu au pied dévastateur et leur art de marquer sur des récupérations éclair, les coéquipiers de Charles Ollivon se sont évertués en début de match à ne pas lâcher le ballon (80 % de possession au quart d’heure de jeu). « On voulait être frontal dès le début et mettre beaucoup d’intensité », a insisté le capitaine tricolore, qui a récupéré le brassard en l’absence de Dupont. Derrière des avants conquérants, les vagues bleues ont érodé une défense italienne rapidement aux abois. « On a perdu la bataille physique, et c’est la base de ce sport, a synthétisé le capitaine transalpin, Michele Lamaro, après la rencontre. C’est vraiment simple : tu es absorbé par les avants adverses, et les espaces s’ouvrent à l’extérieur. C’est dur à accepter mais simple à comprendre. »
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