un XV de la Rose pragmatique écarte les Fidji et rejoint le dernier carré

Peu d’observateurs attendaient les Anglais à pareille fête, ce dimanche 15 octobre. Vainqueur des Fidjiens (30-24) dans un quart de finale de la Coupe du monde de rugby haletant, le XV de la Rose affrontera la France ou l’Afrique du Sud, le samedi 21 octobre, au Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour une place en finale dans la compétition. Pas mal pour une équipe qu’on disait moribonde…

Mais les Britanniques ne partiront pas favoris de leur prochain duel. Ces derniers sont tombés dans la partie de tableau la plus clémente du tournoi, ce qui leur a permis de monter en puissance au fil des matchs. Pourtant, ils reviennent de loin. Arrivée en France pleine de doutes après une série de défaites qui a coûté sa place au sélectionneur australien Eddie Jones – remplacé en décembre 2022 par Steve Borthwick –, la sélection s’est rassurée en enchaînant quatre succès en phase de poule. Même si l’équipe a décroché une victoire fondatrice (27-10) contre l’Argentine, ce renouveau reste fragile comme l’ont montré les succès difficiles face aux Samoa en groupe (18-17), puis contre les Fidji dimanche.

« Certains staffs ont eu quatre, voire huit ans, pour mettre leur jeu en place. Nous n’avons eu que trois ou quatre mois. L’attaque est toujours ce qui prend le plus de temps car cela demande de la cohésion », répétait à l’envi Steve Borthwick, au début de la Coupe du monde. L’ancien deuxième-ligne peut néanmoins s’appuyer sur un groupe expérimenté et discipliné. Treize des vingt-trois joueurs sur la feuille de match face aux Fidji, ont participé à la finale mondiale perdue contre l’Afrique du Sud (32-12), en 2019. Le XV de la Rose n’a aussi concédé qu’un peu plus de huit pénalités par match, durant la phase de poule, le troisième meilleur total.

Owen Farrell, dépositaire du jeu anglais

Le sélectionneur prône un jeu restrictif, axé sur la domination de son paquet d’avants dans les phases de conquête (touche, mêlée), une défense solide et des coups de pied comme s’il en pleuvait. La défense anglaise est, il est vrai, plutôt imperméable. L’équipe n’a encaissé que trois essais lors de ses quatre premiers affrontements – le meilleur total –, avant d’en concéder autant face aux Fidji.

Mais l’Angleterre est surtout une équipe qui joue au pied : 135 fois lors des rencontres de poule, plus de 30 fois par match en moyenne. Steve Borthwick est un adepte de la dépossession : une tactique qui vise à passer le plus de temps possible dans le camp adverse, notamment pour éviter de s’exposer à des pénalités. Une stratégie loin de faire l’unanimité, même parmi ses propres supporteurs.

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