tout ce qu’il faut savoir sur les transferts du football

Ces dernières années, le Moyen-Orient a pu offrir à quelques gloires sur le déclin l’opportunité d’un dernier contrat grassement rémunéré. Mais en 2023, l’Arabie saoudite a balayé les logiques du marché des transferts. Après l’arrivée de Cristiano Ronaldo en décembre, Karim Benzema a signé en juin, suivi par une pléiade de joueurs, dont certains des meilleurs du monde à leur poste : Neymar, Sadio Mané, Riyad Mahrez, Edouard Mendy, N’Golo Kanté, Seko Fofana, Fabinho, Ruben Neves, Kalidou Koulibaly, Roberto Firmino…

Des stars appâtées par les salaires mirobolants (plusieurs dizaines de millions d’euros par an) offerts par une poignée de clubs du modeste championnat local, détenus par le fonds d’investissement souverain. Après l’organisation de plusieurs championnats du monde de boxe et du Rallye Dakar, le pays − qui rêve d’accueillir la Coupe du monde en 2030 − poursuit sa quête d’influence par le sport, précieux instrument de soft power à la main du prince héritier Mohammed Ben Salman et de son plan de diversification de l’économie locale. « L’idée est d’imprégner la rétine, de saturer l’espace médiatique de la marque Arabie saoudite, de ces grandes entreprises qui vont sponsoriser les équipes et s’afficher sur les immenses panneaux publicitaires », explique au Monde Carole Gomez, assistante diplômée en sociologie du sport à l’Université de Lausanne.

La chercheuse distingue l’irruption saoudienne dans le mercato 2023 de la stratégie menée depuis dix ans par le Qatar. « Il n’y a plus cette fois de montée en puissance de moyens, relève Carole Gomez. L’Arabie saoudite assume une politique du sport agressive comme jamais on en avait vu. En quelques semaines, le pays a biaisé le marché, et annihilé toutes possibilités de concurrence. »

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