A l’été 2021, les sports de salle français brillaient aux Jeux (JO) de Tokyo. A une exception près : les Bleues du volley, qui n’avaient pas obtenu leur ticket pour la grand-messe du sport mondial. Dans un an, ces dernières auront l’occasion de goûter, pour la première fois de leur histoire, aux fastes olympiques, qualifiées d’office en tant que représentantes du pays hôte.
Mais avant de s’attaquer à l’Everest, les Françaises tenteront d’escalader le mont Blanc : mercredi 16 août, à 19 heures (heure de Paris), elles ont rendez-vous avec l’Estonie, à Tallinn, pour leur premier match de l’Euro 2023. La compétition, qui se déroule aussi en Allemagne, Belgique et Italie jusqu’au 3 septembre, est l’occasion idéale de se tester à un an de Paris 2024.
D’autant que les performances des Tricolores sont en net progrès : en cinq ans, elles sont passées du 50e au 17e rang au classement international. Pour preuve : lors des championnats d’Europe 2021, elles avaient terminé 7es, elles qui avaient dû se contenter de la 21e place deux ans plus tôt. Neuf mois plus tard, les Bleues s’offraient la Ligue européenne 2022, leur premier titre en compétition officielle.
Rebelote lors de la campagne suivante, avec la victoire en Challenger Cup 2023, disputée à domicile. Avec ce succès, l’équipe de France a validé sa participation à la Ligue des nations 2024, épreuve rassemblant chaque été les seize meilleures équipes du monde.
Cette dynamique est imputable au programme France Avenir 2024, mis en place en 2017 par la Fédération française de volley (FFvolley). « Nous sommes partis du constat que l’équipe de France féminine n’avait jamais été performante au plus haut niveau et que nous avions besoin d’un projet de long terme pour y parvenir, détaille Axelle Guiguet, la directrice technique nationale. France Avenir est le fruit d’un partenariat inédit entre la Fédération et la Ligue professionnelle de volley-ball, qui a accepté de prendre notre pôle Espoirs dans son championnat, comme s’il s’agissait d’un club, ce qui nous a permis de donner leur chance à de jeunes joueuses françaises. »
79 % de joueuses étrangères en championnat
Concrètement, une douzaine de jeunes femmes âgées de 16 à 21 ans, toutes amatrices, intègrent chaque année le pôle France Avenir pour disputer la Ligue A, le championnat féminin professionnel, qui rassemble les treize meilleurs clubs français. Si elles y subissent des défaites souvent cuisantes et ne remportent, en moyenne, qu’un match par saison, l’essentiel est ailleurs. « L’objectif est de leur donner du temps de jeu et de leur permettre de s’aguerrir face à des filles expérimentées », expose Emile Rousseaux, sélectionneur des Bleues depuis 2019 et entraîneur du centre national de formation France Avenir.
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